La forêt française est d’une importance capitale, aussi bien économiquement qu’écologiquement, tout comme dans le monde entier.
La surface forestière couvre 30% du territoire de la planète ! La France est légèrement au-dessus de la moyenne avec 31% de son territoire métropolitain recouvert de forêt.
En constante progression, la forêt française, grâce à des différentes politiques de reboisement et l’encouragement à pratiquer une gestion sylvicole d’avenir, a vu sa superficie passer de 9,5 millions d’hectares en 1830 à 17 millions d’hectares en 2015. Plus 2,8 millions d’hectares en 30 ans !
1/Où acheter une forêt ?
Si certains départements sont très boisés et recouverts par la moitié de forêts voire plus, d’autres en sont très peu pourvus. Il sera peut-être plus aisé de trouver une forêt en Gironde, en Corrèze ou dans le Jura plutôt qu’en Bretagne ou en Normandie.
La forêt française a la particularité d’être assez facile à exploiter, car 75% de sa surface se situe en plaine.
2/ A qui acheter une forêt ?
Cette question revient à savoir qui en est propriétaire !
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la forêt française est privée à 75%. La forêt publique appartient notamment à des collectivités pour 16% et la forêt est domaniale (forêts d’Etat) pour seulement 9%.
Vous aurez donc plus de chances à vous tourner vers des particuliers ou institutionnels privés pour vous la procurer !
3/ Pourquoi acheter une forêt ?
De la rareté naît l’exclusivité
En forêt, il est un fait qui n’est pas prêt de changer : la demande excèdera toujours l’offre !
Le territoire n’est pas multipliable comme pourrait l’être un autre actif immobilier par exemple. On ne « construit » pas une forêt comme un immeuble ! La pression foncière, agricole et forestière est extrême et chaque territoire est bien gardé. Là est un des principaux enjeux sociétaux des prochaines années.
De plus, la forêt est le marché de niche par excellence. Il s’agit d’un bien rare, qui plus est s’échange sur de très longues périodes. Un bien forestier peut par exemple « changer de mains » une fois tous les 100 ans…
La forêt privée est morcelée à 80% : 2,5 ha en moyenne sont détenus par les propriétaires privés de forêts en France. Autant dire que les grands massifs forestiers sont très rares.
Statistiquement, en 2019, 70 forêts de plus de 200 hectares se sont vendues en France et 160 forêts de 50 à 100 ha. Ces chiffres attestent du peu de transactions de grandes forêts chaque année.
C’est pourquoi, ce produit intrigue et intéresse de plus en plus d’investisseurs. Il s’agit d’un bien rare dont la valeur ne fait qu’augmenter et augmentera sans doute toujours.
La forêt, source de biodiversité et puits de carbone
La forêt française compte 138 espèces d’arbres différentes. Le chêne, le hêtre et le pin sont les plus représentés. Puis viennent l’épicéa, le sapin, le charme, le frêne ou le douglas.
Les produits de la forêts sont partout devant nos yeux : bois de construction, tonnellerie, papier, meubles…
Nous retrouvons dans la forêt une faune très diversifiée. 73 espèces de mammifères, 120 espèces d’oiseaux. C’est tout un écosystème qu’il convient de sauvegarder en investissant en forêt.
La forêt française capte 15% des émissions annuelles de CO² du pays.
1m³ de bois stocke 1 tonne de CO2. Enfin, la forêt filtre les poussières et les pollutions microbiennes de l’air tout en jouant un rôle de régulation hydraulique et d’épuration de l’eau.
Elle nous entoure et nous accompagne dans notre quotidien sans qu’on lui prête une attention particulière à moins d’être dans un métier en lien avec elle, et pourtant la forêt joue un rôle primordial pour le maintien d’équilibres environnementaux.
Ces quelques chiffres sont destinés à nous faire prendre conscience de son importance.
La forêt, un investissement tangible, rentable et responsable
En période de crise, on constate que l’investisseur déplace son argent d’un point A (dit à risque), vers un point B (quant à lui refuge comme l’or, l’immobilier ou la forêt).
L’investisseur a donc aujourd’hui besoin de solutions « sécurisantes », en diversification de portefeuille.
Tout d’abord, les arbres ont une croissance régulière. Les arbres ne subissent pas les crises, leur croissance continue en dépit des séismes financiers ou immobiliers. A l’inverse des produits de consommation périssables, le bois n’oblige pas la récolte et permet de couper et vendre au moment le plus favorable et autorise ainsi un cycle attentiste, comme un investisseur boursier le ferait en faisant le dos rond le temps de traverser la tempête.
Aujourd’hui encore plus qu’il y a un an, le bois de construction est très plébiscité, notamment avec la reprise économique exponentielle à laquelle nous assistons aux États-Unis notamment.
La forte demande fait d’envoler les prix des bois, notamment du Douglas, et valorise la filière forestière française. On constate en forêt un rendement annuel de l’ordre de 2% par an environ.
La forêt offre donc un rendement intermédiaire que l’or n’offrira pas par exemple.
Le foncier français est un des moins chers d’Europe, comparé notamment à nos voisins allemands. A l’heure de l’harmonisation européenne de tout bois (c’est le cas de le dire), nul doute que le prix des terres françaises va s’envoler dans les prochaines années. Quoi qu’on en pense, il est aujourd’hui moins cher d’acheter une forêt en France que chez la plupart de nos compatriotes européens . La question est pour combien de temps…
Enfin, la forêt bénéficie d’une fiscalité privilégiée : abattement de 75% sur l’assiette taxable à l’IFI, abattement de 75% sur l’assiette des droits de succession